L'osteosarcome

ostéosarcome de l"épaule
J'ai perdu deux de mes toutounes de cette maladie en l'espace de 5 mois. Le 13 mars, j'ai emmèné Fébusine au vétérinaire car je trouvais qu'elle buvait comme un cochon. On sait qu'un terre-neuve ne boit pas proprement, mais là c'était sa façon de boire et la déglutition qui étaient inhabituels chez ma chienne. Le vétérinaire pense au larynx et à l'oesophage, puis à une maladie (dont je n'ai jamais entendu parler) la Myasthénie (maladie musculaire) ou alors à un cancer. Le vétérinaire passe un produit traçeur dans la bouche et on part à la radio. En prenant le haut du corps de ma louloute, le liquide ne descend pas très bien au niveau de l'oesophage, ce qui laisse bien penser à une myasthénie. Mais surtout, je vois la tête de mon vétérinaire changer. Sur le cliché, il y avait l'épaule de ma Fébusine. Le vétérinaire est tombé par hasard sur cette masse osseuse. Diagnostic: ostéosarcome de l'épaule, prognostic: moins de 3 mois de vie, c'est le plus agressif des cancers. Il y avait possibilité d'emputer la patte et chimiothérapie, mais c'est repousser pour mieux sauter comme on dit (elle aurait gagné quelques mois de vie mais pas plus d'1 an). Le vétérinaire l'a mise sous cortisone et meloxicam.
Il a fallu que je rentre à la maison avec ma Fébusine, 1h30 de route en larmes. J'ai décidé de rester tout le temps avec elle. J'ai dormi toutes les nuits couchée à côté d'elle. Envie de partager ces derniers mois avec elle à 100% mais en même temps, ce fut très dure pour moi (pleurs et fatigue).
Fébusine a commencé à boîter 1 semaine après la visite vétérinaire. Elle continuait à vivre comme d'habitude. Puis, à 1 mois, la masse tumorale commença à lui déformer l'os, elle boîtait de plus en plus. Elle sortait toujours dehors, mais restait souvent couchée. A deux mois, sa patte était un poids mort, l'attache de l'épaule descendue, mais elle avait toujours des forces pour sortir faire ses besoins ou rester devant sa télévision préférée LES CHATS de dehors qui aimaient la narguer. L'appétit était capricieux, on a commencé à faire tremper ses croquettes, puis passer à une alimentation maison. On a augmenté les médicaments. A 3 mois, Fébusine ne mangeait presque plus, et ne sortait plus dehors car elle ne se tenait plus debout. A force d'avoir compensé sur la patte avant saine, elle a fait de l'oedème. En l'espace de 15 jours son état s'est dégradé. Sa peau est devenue comme du gruyère et a fini par percer. Nous l'avons nettoyé et nous avons pris cette dure décision. Elle a mangé le jour même de son départ. Fébusine était souvent sur la défensive chez le vétérinaire, là elle l'a regardé et n'a rien dit, elle s'est laissée faire. Elle était chez elle, nous n'avons pas souhaité l'emmener à la clinique. Fébusine avait 8 ans et 2 mois et demi.
Pour Djoy, ce fut différent. Depuis un an, on l'emmenait souvent à l'ostéopathe par ce qu'elle boîtait d'une patte avant. Lors de la dernière séance, il me pose des questions à savoir si elle était plus essoufflée, si j'avais trouvé qu'elle s'était affaissée de l'arrière, son appétit. Et là je commence à me décomposer. L'ostéopathe me dit "j'ai travaillé à l'arrière, mais pas à l'avant parce qu'il y a une masse" et dans son jargon "ça sent pas bon". 4 mois après Fébusine...Je l'emmène faire une radio, l'ostéosarcome de l'épaule est monstrueux, pour moi prêt à fissurer et il a métastasé sur le reste des os de la patte. Le vétérinaire me laisse des médicaments pour un mois, j'ai compris ce que cela signifiait. Elle n'en a plus pour longtemps.
Djoy avait un caractère plus fort. Son cancer était là déjà plusieurs mois, très certainement,
et elle n'a jamais montré quoi que ce soit. Elle se levait toujours même pour aller manger. Elle ne finissait pas ses gamelles mais n'en laissait pas beaucoup. Elle sortait toujours, mais comme pour Fébusine, sa patte est devenue un poids mort. Toutefois l'attache de l'épaule n'est pas descendue. Elle refusait que je la caresse si je pleurais. Il fallait que je sois forte pour elle. Elle aboyait ou couinait pour aller dehors faire ses besoins et cela, jusqu'à ce qu'elle parte. Elle a gardé sa dignité en essayant de ne pas se souiller en faisant ses besoins. Elle m'a fait comprendre qu'elle avait pourtant mal et j'ai du m'adapter pour la faire sortir. Elle ne se laissait faire qu'avec moi. Elle ne se tenait plus debout. J'arrivais encore à la faire manger avec de la viande crue. Ses pattes avant avaient doublé de volume (oedèmes) et celles arrières étaient "décharnées" (dixit du vétérinaire). Un soir, un petit abscès avait percé et ce qui s'écoulait puait. Dans une de ses selles, il y avait du sang. Djoy était lucide, toujours sa force de caractère qui la maintenait en vie et pourtant j'ai pris cette décision de la laisser partir avec toute la dignité qui lui restait. Djoy était cool avec le vétérinaire sauf ce jour là où elle a voulu le mordre: une des rares fois depuis sa maladie qu'elle a montré qu'elle avait mal. Elle était chez elle, nous n'avons pas souhaité l'emmener à la clinique. Djoy est partie un mois et demi aorès le diagnostic, à l'aube de ses 11 ans.
L'ostéosarcome de Fébusine était moins moche et au final, a été très agressif. Celui de Djoy était monstrueux, invasif mais moins "offensif". Je ne sais pas si ce sont les bons termes. Une même maladie, des similitudes (perte de mobilité le dernier mois, perte de l'appétit, oedème, abscés) mais une évolution différente (myasthénie pour Fébusine, essouflement pour Djoy, os peut atteint/os quasi fissuré, descente de l'épaule/l'attache de l'épaule restée à sa place). Mes deux pépettes étaient différentes et ont réagit différemment. Fébusine a voulu que je reste tout le temps à ses côtés et se sentait prête à partir. Djoy me voulait auprès d'elle uniquement si je me sentais bien, et je reste persuadée qu'elle voulait partir d'elle même. Je comprends mieux pourquoi l'ostéosarcome est considéré comme le plus agressif et le plus douloureux. Nos chiens ont une capacité énorme face à cette douleur que l'humain n'aurait peut-être pas supporté.

Le pyomètre à col ouvert
Le pyomètre est une affection touchant l'utérus ayant pour origine un dérèglement hormonal (des hormones sexuelles) survenant le plus souvent dans les deux mois qui suivent les chaleurs de la chienne.
Mon Exotic avait ses chaleurs tous les 4 mois. Un mois et demi après ses chaleurs, elle refusait de manger (ce qui a commencé à m'alerter) puis des écoulements marron au niveau de la vulve et de la fièvre. Je l'emmène au vétérinaire qui lui fait une échographie abdominale. Diagnotic: pyomètre à col ouvert. Du pus sort de l'utérus. Deux options: soit l'opérer et stériliser en même temps, soit traitement médicamenteux, mais il faut agir rapidement. J'ai choisi la seconde option. Au noveau du traiment, il s'agit d'injections de prostaglandines et d'alisine. Certains vétérinaires ne font que de l'alisine, alors que la combinaison d'alisine+prostaglandines vidange mieux l'utérus. Je ne sais olus si c'était 3 ou 5 jours d'injections et à quelle fréquence. Le vétérinaire m'avait laissé les produits pour soigner ma belle. La chose dont je me rappelle, c'est qu'après l'injection de prostaglandines, c'est qu'Exotic vomissait. Autre inconvénient, le prix: c'est in peu plus élevé qu'une stérilisation (environ dans les 400 à 500 euros). Exotic a bien mis une semaine avant de manger de nouveau et avait perdu du poids.
Le vétérinaire m'avait prévenu que le pyomètre pouvait revenir. Deux ans après, Exotic nous en a fait un second et là j'ai décidé de la faire opérer et stériliser. En janvier 2019, j'ai découvert une grosse mammaire sur Exotic, le vétérinaire m'a expliqué que cela venait des excès d'homones lors des chaleurs mais également suite aux injections d'alisine. Alors le traitement médicamenteux n'est peut-être pas la meilleure chose.